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Les instants suspendus

Les vers depuis m’appellent
tels tes murmures dans la pénombre.
Mais effrayés par le soleil,
ils s’échappent de mes doigts pressés
au
clavier.

Je n’attrappe que des phrases éparses
agrippées dans les airs
emmêlées à mes juiveries capillaires.

Un « tiens-moi » suppliant –
un « non » plus inaudible encore.
J’entends l’homme qui brûle,
son souffle lorsqu’il se consume. 

Les instants suspendus
abreuvent les esprits avides d’absolu.
Alors que les passions assouvies
font taire le génie.

N’aies crainte que je ne m’attache.
Car les mots qui chantent,
toujours, libèrent.